Dirigeant de l’agence lorraine Les 80 degrés, Richard Papazoglou partage le dispositif mis en place pour la poursuite de son activité. Optimiste sur l’après-confinement, il veut croire en une communication nouvelle, plus responsable.
– Comment Les 80 degrés se sont organisés depuis le début du confinement ?
– Étonnamment bien ! Notre petite taille (3 salariés) nous a permis de nous adapter avec souplesse, sans révolution. Depuis notre création en 2014, nous avons fait le choix du télétravail et cela fonctionne vraiment bien. Les outils collaboratifs offrent tellement de possibilités ! Les mesures de confinement n’ont donc pas eu d’impact sur notre quotidien. Sauf bien sûr le temps scolaire qu’il a fallu consacrer à nos enfants… Je répète régulièrement que j’ai la chance d’être un « papatron ». La réalité de ces dernières semaines prouve que ce n’était pas qu’une formule de communicant !
– Vos clients sont-ils actifs ? Quelle communication privilégient-ils dans cette période ?
– Beaucoup de projets ont été annulés ou reportés notamment dans le secteur de l’événementiel. Cette situation nous a fait craindre le pire et envisager des mesures telles que le chômage partiel. Bien heureusement, certains de nos clients ont fait le choix de la continuité avec une demande accrue de production de contenus, notamment numériques. Qu’ils soient du secteur marchand, associatif ou collectivités locales, ils ont su faire face à ce climat anxiogène en faisant montre d’une grande capacité d’adaptation et de rebond. Ils ont su dépasser leurs réticences passées pour enfin s’emparer des réseaux sociaux et des outils numériques. Dans un territoire rural tel que le département de la Meuse, cette transition semble enfin s’opérer. En cela, c’est vraiment une excellente nouvelle !
– En quoi cette période changera-t-elle la communication des marques et comment Les 80 degrés a-t-elle prévu de s’adapter ?
– Nous avons l’habitude de dire que nous sommes une agence engagée. Avec mon associée Anicée Vignot, nous avons développé une démarche RSE s’appuyant sur notre attachement au local, au respect de l’environnement et éprises de relations humaines. Aujourd’hui, la crise sanitaire a changé les règles de la mondialisation. Les consommateurs/citoyens ont un réel besoin de faire confiance. Ils ont envie de sécurité, de transparence mais aussi d’apporter du sens à leurs actions. Et je crois que la communication va devoir devenir plus responsable pour répondre à ces attentes. Nous n’allons plus vendre du rêve mais du sens. Nous autres communicants, nous allons redevenir des narrateurs du réel, de l’authentique et de l’humain. Et c’est un vrai défi et une belle aventure intellectuelle que nous allons devoir relever ! Nous sommes prêts !
